Objectif 2012 : la Présidence de l'Assemblée nationale

Publié le par jacline

Les confidences "cash" de Royal

Pour le JDD, l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle revient sur son rôle dans la campagne de François Hollande. La présidente de la région Poitou-Charentes l'assure : elle ne veut pas devenir "inutile dans le paysage politique". Extrait de l'article à retrouver dimanche dans le JDD.

Ségolène RoyalParu dans leJDD

Ségolène Royal estime qu'elle "apporte des voix" à François Hollande. (Maxppp)

Elle parle de "François" plus facilement qu’il ne parle d’elle. Ségolène Royal "fait ce que François [lui] demande". Mardi, elle sera à Marseille dans des quartiers populaires puis en meeting, contre le FN. Le 16 février, elle sera à Châtellerault (Vienne) avec Arnaud Montebourg. "Je suis loyale, j’aime la politique, je suis droite, je n’ai pas de circonvolutions dans ma tête", confie-t-elle au JDD. Avant d’ajouter : "Je ne vais pas non plus faire campagne à la place du candidat." Elle sera en meeting avec lui, une fois, parce que "les gens en ont besoin".

Besoin de voir la candidate de 2007 et celui de 2012 ensemble. Ce sera à Rennes, "le meeting du Grand Ouest, celui qui inclut [sa] région". Besoin de réparer l’effacement du Bourget, de montrer que le passé est passé, qu’elle est bien une dirigeante socialiste qui a compté et qui comptera. Car ce zapping – elle n’apparaissait pas dans le film retraçant le parcours du candidat, et il ne l’a jamais citée à la tribune – a choqué. Les proches des deux pestaient : "François n’aurait pas dû faire ça", ou "sans parler des affaires privées, Ségolène a été candidate à la présidentielle. C’est la moins énarque d’entre nous, il ne faut pas se passer d’elle".

La présidente de la région Poitou- Charentes l’avoue : "Ce fut une épreuve. Après l’appel de l’entre-deux-tours de la primaire, il faut avancer, mais il ne faut pas nier l’Histoire. Je veux être respectée. Même si François est haut dans les sondages, j’apporte des voix. Si demain je soutenais Mélenchon ou Bayrou, ça aurait un poids."

"Je suis loyale mais pas inutile dans le décor politique"

Ségolène Royal sait bien qu’elle ne le fera jamais, et ajoute : "Les choses vont s’arranger, je suis loyale mais pas inutile dans le décor politique." Sa parole est libre. Sarkozy? "C’est trop tard. Il a peur de quitter les oripeaux du pouvoir, c’est le syndrome Balladur et aussi ce qui était arrivé à Jospin." La victoire est-elle acquise? "Le rejet de Sarkozy est profond, et depuis Le Bourget, les gens de gauche sont soulagés d’avoir un projet." Hollande peut-il encore perdre? "Je ne le crois pas, c’est une question de survie nationale." Mais elle est bien placée pour savoir qu’une campagne n’est jamais un long fleuve tranquille. " "Le Front de gauche et le Front national seront très haut. Il y a un malaise dans le monde enseignant, dans l’hôpital public, qui profitera à Mélenchon, ses meetings sont pleins."

"Je veux devenir présidente de l’Assemblée nationale"

Elle s’inquiète surtout du FN : "Les ouvriers sont tentés par ce vote. Si Le Pen n’a pas ses signatures, ce sera un problème. Des digues ont sauté, je le vois dans ma région qui était plutôt protégée. Les gens veulent casser la baraque, faire peur aux politiques. Marine Le Pen surfe sur cette image. Dans cette démagogie anti-élus, elle est forte. Plus la crise se creuse, plus le niveau de vie des politiques semble décalé. Il faut baisser le salaire du président et les indemnités des élus." "Elle [Marine Le Pen] est une femme de campagne, poursuit Ségolène Royal, elle porte une crédibilité dans le quotidien. Elle reprend mes idées, elle dit : 'Il faut bloquer le prix de l’essence, bloquer les prix alimentaires'".

Dans la rue, les gens l’appellent "Ségolène" comme certains appellent la candidate du FN "Marine". L’ex-candidate dispose toujours de Désirs d’avenir, dont elle présidait, samedi après-midi à Paris, l’assemblée générale : "On va le faire évoluer en think tank. Beaucoup de nos idées sont reprises. Je n’ai pas d’amertume, même si je n’ai pas la chance de les porter. Je préférerais juste la reconnaissance." Dans l’immédiat, elle aura besoin de celle des électeurs de La Rochelle, où elle sera candidate aux législatives : "Je veux devenir députée. Oui, c’est pour devenir présidente de l’Assemblée nationale. On m’a posé la question, j’ai répondu, je suis cash. Et ça ne me choque pas qu’un éventuel président de la République organise la suite." Un après-mai 2012 où elle compte bien encore peser

http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Segolene-Royal-se-confie-au-JDD-484015/?from=headlines

 

 

 

Publié dans segolene2007.marne

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